Fête des Lumières 2025 : une édition sous le feu de la campagne

Chaque semaine, Hugo Bachelet et Romain Zanol vous donnent rendez-vous pour des enquêtes, des infos exclusives et des entretiens dédiés à la scène politique lyonnaise. Ce septième épisode est inclus dans un abonnement à prix libre, nous vous invitons à nous soutenir pour que notre travail puisse continuer à faire vivre le débat démocratique. Au menu cette semaine : une enquête de L’Arrière-Cour crée le débat sur CNEWS, Bruno Bernard a choisi sa direction de campagne, Pierre Oliver n’apprécie pas d’être parodié sur les réseaux sociaux, et une édition de la fête des Lumières qui fait polémique.

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Jamais deux… sans trois
Tous les mois, L’Arrière-Cour publie une enquête consacrée à l’entrisme de l’extrême droite dans les milieux ruraux d’Auvergne-Rhône-Alpes, en partenariat avec le Fonds pour une presse libre. Dans le deuxième épisode, nous avions enquêté sur la Maison d’éducation Pauline Marie Jaricot (MEPMJ), une école catholique hors contrat à Châtillon-sur-Chalaronne, dans l’Ain. Nous révélions alors un programme passéiste et les liens étroits qui unissent ses promoteurs avec l’extrême droite, notamment des associations soutenues par le milliardaire Pierre-Édouard Stérin.
Après notre enquête et plusieurs inspections diligentées par l'Éducation nationale notamment, la préfecture de l’Ain avait ordonné la fermeture totale de l’établissement le 19 novembre dernier.
L’école s’est empressée de déposer un recours auprès du tribunal administratif de Lyon… et a obtenu gain de cause. L’école va donc rouvrir, comme l’a annoncé le 26 novembre dans un communiqué sa fondatrice, Thérèse Madi : « Ces derniers jours et plus largement ces dernières semaines ont été éprouvants, marqués par une pression médiatique et administrative particulièrement forte », minaude ledit communiqué. « Face à ce harcèlement administratif, notre communauté éducative demeure fidèle à sa mission éducative et à la vérité des faits. »
Thérèse Madi a même été invitée sur le plateau de Face à l’info, émission animée par Christine Kelly sur CNEWS, pour célébrer sa victoire et pleurer sur le sort des « écoles libres harcelées par l’administration et la presse d’extrême gauche ». Comme nous le révélions dans notre enquête, la préfète avait déjà tenté à deux reprises de fermer administrativement l’école, à chaque fois retoquée par la justice. Contactée, elle n’a pas souhaité s’exprimer auprès de L’Arrière-Cour.

Un duo à la direction de campagne de Bruno Bernard
C’est Renaud Payre qui assurera la direction de campagne du président sortant de la Métropole, Bruno Bernard, a appris L’Arrière-Cour. Bruno Bernard est candidat à sa propre succession, ainsi qu’il l’a annoncé le 30 novembre dernier.
L’union de la gauche et des Écologistes devrait annoncer publiquement dans les prochains jours la prise de fonction de l’actuel vice-président au logement à la Métropole. À la direction de campagne, celui-ci formera un tandem avec Lise Deshautel, membre du cabinet de Bruno Bernard.

Du renouvellement pour la gauche unie à la Métropole
Bruno Bernard l’a annoncé lors de sa déclaration de candidature : « 2020 ne sera pas 2026 ». Preuve en est, les listes de l’union de la gauche et des Écologistes pourraient voir apparaître de nouvelles têtes. « Il y aura du changement, des figures nouvelles seront là », assure Renaud Payre à L’Arrière-Cour. « Parmi elles, beaucoup de personnes de la société civile. C’est important pour nous de veiller à avoir des personnes de quartiers différents, de professions différentes, pour représenter au mieux notre territoire. » Si, pour le moment, aucun nom n’a été annoncé, Renaud Payre l’assure : « Les têtes de liste devraient être connues avant Noël. »

Pierre Oliver, mauvais joueur ?
Dans un communiqué du 3 décembre, Pierre Oliver, maire LR du 2e arrondissement rallié à Jean-Michel Aulas, dénonce l'apparition sur les réseaux sociaux de comptes anonymes le parodiant sous le nom de « Pierrot Oliver », grimé avec un nez de clown. Une blague peu au goût de l’élu de Cœur lyonnais, qui y voit une cabale des Écolos : « Plusieurs éléments concordants laissent penser que ces initiatives émanent de soutiens directs ou indirects des équipes de Monsieur Grégory Doucet et de Monsieur Bruno Bernard », assène le communiqué. Il appelle le maire de Lyon et le président de la Métro à « mettre un terme à ces pratiques », qui consistent à « ridiculiser et humilier les adversaires ».
Le fraîchement nommé directeur de campagne de Bruno Bernard, Renaud Payre, réfute toute responsabilité des Écologistes : « C’est déconnecté de la réalité et de l’esprit que l’on donne à notre campagne. Ce n’est pas avec de l’agitation que l’on gouverne et que l’on a des échanges fertiles. » Pierre Oliver, très actif sur les réseaux sociaux, est pourtant adepte des vidéos courtes où il brocarde ses adverses, dont il n’hésite pas à rappeler « l’absence de bon sens ». « Je suis très surpris de sa posture, lui qui est en permanence dans l’agitation, en particulier sur les réseaux sociaux », conclut Renaud Payre.
L'enquête politique de la semaine

Fêtes des Lumières 2025 : une édition sous le feu des critiques

Avec une baisse du budget de 800.000 euros et un tiers d’œuvres en moins que l’année précédente, l’édition 2025 de la fête des Lumières, la dernière du mandat des Écologistes, essuie de nombreuses critiques. Sur fond de campagne municipale, le partenariat entre la Ville et Netflix et la grogne des restaurateurs donnent du grain à moudre à l’opposition.

La polémique autour de l’édition 2025 de la fête des Lumières enfle depuis la mi-octobre. L’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), principal syndicat dans son secteur, annonce dans un communiqué qu’elle « ne renouvellera pas cette année son partenariat historique avec la Ville de Lyon ». L’organisation exprime un « profond désaccord face à certaines orientations récentes […] et la manière dont la Ville conçoit la place des acteurs économiques locaux dans cette manifestation emblématique ». Son représentant dans le Rhône, Thierry Fontaine, se dit froissé par la tenue d’un food court géant sur la place Bellecour, qui détournerait une partie de la fréquentation et de la consommation des établissements alentour. Une rupture qui, à un peu plus de trois mois des élections, s’inscrit dans un contexte de relations tendues entre les commerçants et la mairie écologiste. Bien que Thierry Fontaine ait assuré auprès de nos confrères de Lyon Décideurs que cette décision était « apolitique », le communiqué de l’UMIH en profite pour tacler les « longs mois de travaux et la mise en place de la ZTL (zone à trafic limité) ».

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Une brouille récupérée par l’opposition

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